Le mensonge alimentaire qui nous appauvrit et nous tue.

Nous sommes la génération qui a tout perdu en pensant tout gagner. Nous avons troqué nos plats ancestraux, riches et équilibrés, contre des aliments standardisés, vides de leur essence, imposés par des industries qui ne nous veulent pas du bien.

Nous avons laissé le marketing nous dicter ce qui est « sain », pendant que nos grands-parents, qui n'ont jamais mangé de yaourt ni bu de lait de vache, persistaient plus longtemps et tombaient rarement malades. Que nous est-il arrivé ?

Le mensonge alimentaire qui nous appauvrit et nous tue. Depuis l'enfance, on nous a matraqués avec des fausses idées :

« Boire du lait de vache pour avoir des os solides » – Alors que 70% des Africains sont intolérants au lactose, et que nos propres sources de calcium comme les feuilles de manioc, le sésame ou le baobab sont infiniment supérieures. ( École de santé publique de Harvard, 2019 )

« Prenez du jus d'orange pour la vitamine C » – Pendant que le fruit du baobab contient 10 fois plus de vitamine C et pousse naturellement sur nos terres.

« Le pain blanc et les pâtes sont essentiels » – Pendant que nos ancêtres ont prospéré avec le fonio, le sorgho, le mil, sans jamais connaître l'hypertension et le diabète qui nous frappent aujourd'hui de plein fouet.

« L'huile de palme est dangereuse » – Un des plus gros mensonges orchestrés par les lobbies occidentaux, alors qu'en réalité l'huile de palme rouge (non raffinée) est l'une des huiles les plus riches en vitamine A et antioxydants naturels , bien plus que les huiles transformées vendues comme « saines ».

Pourquoi sommes-nous les premières victimes ?

Aujourd'hui, nous mangeons ce qui nous rend malades , et quand nous tombons malades, nous nous précipitons vers des médicaments vendus par les mêmes industries qui nous ont rendus dépendants. Cercle vicieux. Piège économique. Stratégie diabolique.

Le diabète et l'hypertension explosent en Afrique. En 1980, moins de 5% des Africains en souffraient. Aujourd'hui, c'est près de 25% de la population qui est concernée, et ce chiffre monte à 40% dans certaines villes. ( SGD, 2021 )

Le cancer colorectal, pratiquement absent il y a 50 ans, se propage à cause d'une alimentation ultra-transformée et pauvre en fibres.

Les dépenses en médicaments ne cessent d'augmenter. Chaque année, l'Afrique dépense plus de 14 milliards de dollars en importations de médicaments, enrichissant des industries pharmaceutiques étrangères pendant que nous nous ruinons.

Notre libération commence dans nos assiettes

Nous ne pouvons plus continuer à manger ce que l'Occident nous dicte. Nous devons revenir à nous-mêmes.

Réapprenons nos aliments d'antan : le fonio, le taro, le mil, le manioc, niébé, haricots voandzou...

Remplaçons le lait de vache par le lait de souchet, de sésame, coco...

Valorisons nos épices et plantes médicinales : le moringa, le kinkéliba, le soumara (néré), qui sont de véritables médicaments naturels.

Rejetons le mythe de la modernité alimentaire : ce n'est pas parce qu'un aliment est en publicité ou importé qu'il est bon.

Apprenons, lisons, cherchons la vérité sur la nutrition africaine au lieu d'avaler aveuglément ce qu'on nous impose. Que sais-tu véritablement sur les aliments qui t'entourent? Sur les plats de ta culture? Accusez l'occident c'est bien, mais si tu ne sais rien des aliments de chez toi, tu es programmé pour demeurer éternelle victime...

« Un peuple qui ne contrôle pas son alimentation ne contrôle ni sa santé, ni son économie, ni son destin. »

L'heure est lieu de reprendre le contrôle . Manger africain, c'est plus qu'un choix, c'est un acte de résistance , un moyen de survie , une porte de sortie de l'appauvrissement organisé .

Nous avons été dupés, mais il n'est pas trop tard pour nous réveiller. À toi de jouer, à moi de jouer, à nous de jouer...