🩸 "Du Sang pour les poules, de l'amidon pour l'Homme" : la tragédie si

"Du Sang pour les poules, de l'amidon pour l'Homme" : la tragédie silencieuse de nos repas africains

Aujourd’hui, j’écris avec le cœur lourd. Lourd de tristesse. Lourd d’indignation. Lourd de constater que nous, enfants d’Afrique, avons oublié la sagesse de nos ancêtres au nom d’une modernité creuse et toxique.

Il suffit d’ouvrir les marmites de nos foyers, de visiter les marchés, d’écouter nos conversations autour du feu pour voir à quel point nous avons glissé. Oui, glissé dans le piège du blanc.

Je parle ici du couscous blanc.
Blanc comme le silence de nos ignorances.

Blanc comme l’amnésie nutritionnelle dans laquelle nous sommes tombés.

Blanc comme l’illusion d’un progrès qui tue nos cellules et affaiblit nos corps.

Regardez bien autour de vous. Aujourd’hui, dans nos communautés africaines, c’est le couscous de maïs ou de manioc le plus blanc, le plus "propre", le plus "filtré", qui est le plus valorisé. Celui que les femmes tamisent encore et encore. Celui qu’on rince jusqu’à en faire perdre son âme. Celui qu’on lave de son histoire, de sa richesse, de sa force.

Et vous savez ce qu’on jette ?

Le sang du maïs. Le cœur du manioc. La mémoire du sol.

Pour vendre les résidus aux éleveurs de poules.

Oui, on nourrit les poules avec le sang du maïs, pendant que nous, humains, nous mangeons l’amidon vide, cette coquille sans âme, cette poudre blanche qui constipe nos enfants, appauvrit nos cellules, affaiblit nos femmes, engourdit nos hommes. C’est ça, notre progrès ?

On a inversé l’ordre naturel.

On a troqué l’intelligence populaire contre le marketing de l’aspect.

On a troqué le complet pour le raffiné, comme si la blancheur garantissait la qualité.

Mais depuis quand la blancheur est synonyme de valeur nutritionnelle ?

Ce n’est pas juste une erreur.

C’est une faute. Une trahison.

On donne aux volailles ce qui fortifie, ce qui construit, ce qui protège.

Et nous, on se gave de ce qui gonfle, ce qui fatigue, ce qui tue à petit feu.

Aujourd’hui, nous devons réapprendre. Revenir à l’intelligence nourricière de nos grands-mères.

Manger le couscous entier. Ne pas le tamiser à mort. Ne pas l’épurer jusqu’à le rendre stérile.

Un aliment qui ne nourrit plus, ce n’est pas un aliment :

c’est un poison lent.

Il est temps de remettre de la dignité dans nos marmites.

Voici 3 gestes puissants que tu peux faire dès aujourd’hui, dans ta cuisine :

1. Ne dépulpe plus ton maïs avant de l’écraser.

Écrase le maïs tel quel, tourne ton couscous, et mange-le comme il est, sans rien jeter !

Bénéfice : Tu fais le plein de fibres, de vitamines B1-B6, tu soutiens ton système nerveux, ton énergie et ton immunité.

2. Ne tamise plus ton couscous — accepte les "grumeaux".

Garde une texture vivante. Les grumeaux, loin d’être une erreur, sont la preuve que ton couscous est encore vivant, encore nourrissant.

Tu n’es pas une usine. Tu es une nourricière.

Bénéfice : Meilleure digestion, moins de constipation, un microbiote renforcé, un intestin plus sain.

3. Accompagne toujours ton couscous avec des sauces riches en légumes traditionnels.

Aubergines, gombos, feuilles de baobab, adémè, kelen-kelen, morelle noire...

Cuisinés avec sagesse, ces trésors végétaux complètent la richesse du couscous entier.

Bénéfice : Tu transformes chaque repas en médicament naturel pour ta vitalité, ta fertilité et ta longévité.

Parce que ce combat ne se gagne pas seulement avec des mots, mais avec des actes simples, quotidiens, enracinés dans notre vérité ancestrale.

Alors je pose la question à chacun de vous, avec toute la gravité qu’elle mérite :

Vas-tu continuer à manger du couscous vidé de son sang, pendant que les poules de ton quartier mangent à ta place ce qui devrait renforcer ton cœur, ton cerveau, tes os, ta fertilité ?

Partage cette vérité.

Secouons les consciences.

Remettons de la couleur, du sens et de la vie dans nos assiettes.

Parce que le blanc n’est pas toujours pur.

Et que parfois, il est le visage discret de notre propre appauvrissement...

-----------

— Josie-K, pour celles et ceux qui veulent vraiment vivre,

et pas juste remplir leur estomac.