"Ce n’est qu’un emballage", dis-tu. Vraiment ? Regarde autour de toi.

"Ce n’est qu’un emballage", dis-tu. Vraiment ?

Regarde autour de toi.

Dans nos marchés, dans nos rues, dans les petites gargotes et jusque dans nos maisons, le sachet plastique est devenu roi.

Le poisson braisé sort tout droit du charbon pour atterrir dans un sachet noir.

Le porc piquant, chaud et croustillant, est emballé dans le plastique, sans transition.

Les repas à emporter, la Sauce Graine bouillante, le Babenda, le Pilé fumant sont versés directement dans des contenants plastiques, qui fondent parfois sous la chaleur… sans que personne ne s’en étonne.

Même des préparations traditionnelles comme l'Attiéké, le macabo râpé, jusque l’eau à boire sont mis sous plastique, et laissés au soleil toute la journée, en bord de route.

Je ne citerais même pas les jus, biscuits... qui subissent le même sort... Pire encore nos propres ustensiles de cuisine, certains parmi ne disposons de plats, gobelets tous en plastique!

Et c’est dans ça que nous mangeons. Dans ça que nous faisons manger nos enfants.

Mais… on ne nous a pas toujours nourris ainsi.

Je devais avoir 8 ans en moyenne quand j’ai vu ma grand-mère verser une grande quantité de couscous chaud dans une corbeille où elle avait mis une grande feuille de bananier au préalable.

Elle l’avait mis dans un coin de la cuisine.

Le lendemain matin, en ouvrant la feuille, j’ai remarqué que la blancheur du couscous avait viré au vert pâle, un vert presque tendre.

Je n’ai pas su ce qui s’était passé à travers ce geste simple.

Mais il m’est resté en mémoire...

Ce n’est que des années plus tard, en étudiant la biochimie, que j’ai compris que :

la chlorophylle et certains nutriments solubles de la feuille avaient migré vers l’aliment par transfert osmotique.

Ce n’était pas un changement de couleur. C’était une alchimie silencieuse entre la plante et la nourriture.

Une transmission. Une bénédiction!

Ce que tu ne vois pas quand tu emballes un aliment chaud dans du plastique; quand tu mets ton foutou, ton couscous, ton Okok, Garba encore chaud dans un sachet plastique, tu déclenches quelque chose que tu ne vois pas… mais que ton corps va ressentir.

Car sous l’effet de la chaleur, les phtalates, le bisphénol A et autres perturbateurs endocriniens migrent dans l’aliment.

Et ces substances sont tout sauf inoffensives :

Elles dérèglent le système hormonal

Elles favorisent le stockage de graisses et la prise de poids abdominale

Elles affectent le foie, la thyroïde, la fertilité

Elles augmentent le risque de cancers hormonodépendants

Ce n’est pas immédiat. C’est insidieux.

Mais c’est là.

Et ça s’accumule à chaque repas emballé dans un sachet, au nom de la "modernité" ou du "pratique".

Ce que tu gagnes quand tu cuisines ou emballes dans des feuilles naturelles, nos aînées savaient.

Elles savaient que la feuille n’est pas neutre.

Elle résiste à la chaleur, sans relâcher de toxines

Elle contient des minéraux essentiels (calcium, potassium, magnésium)

Elle est antioxydante, anti-inflammatoire

Et elle impartit un parfum unique à la nourriture, une identité olfactive qui ne s’invente pas ( ce n'est pas au hasard que nos repas du village ont une saveur unique, pourtant cuisiné avec peu d'épices quelquefois).

Quand tu cuis ta "Tenue militaire", ton Mets de Pistache, ou ton Liboké dans des feuilles, tu fais plus que préserver une tradition : tu fais un choix nutritionnel supérieur.

Car oui, pendant la cuisson, il y a transfert de certains composants bioactifs de la feuille dans l’aliment.

Et c’est ce qui rend ta nourriture vivante. Complète. Vibrante.

Et le papier cuisson ? L’aluminium ?

Le papier cuisson, surtout blanchi au chlore ou recouvert de PFAS (molécules perfluorées), peut libérer sous la chaleur des résidus toxiques soupçonnés d’être cancérigènes.

Quant à l’aluminium, il se détériore au contact des aliments salés ou acides pendant la cuisson. Résultat : des traces d’aluminium migrent dans ton assiette, et à la longue, cela peut affecter ton système nerveux, avec des liens suspectés avec la maladie d’Alzheimer.

Ce n’est pas une théorie. C’est documenté.

"Mais les feuilles, on n’en trouve plus comme avant…"

Tu as raison.

Aujourd’hui, l'accès aux feuilles fraîches n'est plus aussi évident qu'avant.

Mais chaque fois que tu en trouves, même une seule, honore-la. Utilise-la. Préserve-la. Si tu as de l'espace dans ta cour, plante 1 ou 2 bananiers...

Parce que ce n’est pas un décor.

Ce n’est pas juste un simple emballage.

4 gestes puissants à poser dès aujourd’hui:

Ne mets plus jamais un aliment chaud dans un sachet plastique. S’il le faut, laisse-le tiédir d’abord ou utilise un récipient en verre.

Privilégie les feuilles comme emballage chaque fois que c'est possible

Réhabilite la papillote africaine : poisson, légumes, tubercules, mets de graines… Cuis-les dans des feuilles. Pour la santé, pour le goût, pour la transmission.

Elimine au maximum la vaisselle en plastique dans ta maison

Et maintenant… fais quelque chose.

Partage ce message!

Transmets-le autour de toi, à tes proches,

Parce que chaque sachet plastique qu’on évite,

chaque feuille naturelle qu’on choisit,

c’est une victoire pour la santé, pour l’Afrique, pour demain.

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